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Les politiques d’inclusions, la clé pour des salariés plus heureux ? 

La loi du 17 janvier 2002 inscrit dans le Code du travail stipule que « l’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Près de 20 ans plus tard, une étude du Boston Consulting Group menée sur 16 000 salariés dans 16 pays différents démontrent qu’une culture d’entreprise inclusive permet aux salariés d’être plus épanouis, plus investis et moins stressés. La nécessité pour l’employeur d’assurer la sécurité et la santé mentale de ses employés est donc toujours d’actualité, d’autant plus que de grandes disparités demeurent.

 

Le bien-être par l’inclusion : le moteur d’un salarié heureux 

 C’est sans doute l’un des rares apports de la pandémie : la prise en compte toujours plus importante du bien-être et de la santé mentale des individus. De plus en plus d’entreprises s’y intéressent, et pour cause, les salariés évoluant dans un environnement inclusif ont 1,5 fois plus de chance d’être heureux au travail d’après l’étude du BCG. Or, des salariés heureux, c’est souvent une entreprise en bonne santé car, selon une étude menée par Harvard/MIT en 2018, les salariés heureux sont 31% plus productifs que les autres. Ils sont également 2 fois moins malades, 6 fois moins absents, 9 fois plus loyaux et 55 % plus créatifs. Enfin, l’étude du BCG révèle que les employés qui ne se sentent pas inclus ont 4,6 fois plus de chance de quitter leur travail dans les 6 mois.  

Être ou ne pas être soi, telle est la question 

 En France, plus de 2 actifs sur 3 considèrent travailler dans une entreprise inclusive. Pourtant, près d’un tiers des salariés dans le monde ne sont pas d’accord avec l’affirmation “Je me sens libre d’être moi-même au travail”. De plus, les employés souffrant de handicaps ou de problème de santé non visibles sont presque un quart à ne pas avoir divulgué leur état à leurs employeurs ce qui traduit un réel problème de confiance. Ces salariés dont l’identité est bridée ont dès lors plus de mal à s’épanouir dans leur travail duquel ils sont souvent insatisfaits.  

Les recommandations du BCG pour des salariés heureux 

 Face à ce constat, le BCG a livré quelques conseils pour faciliter la transition d’une société classique à une société inclusive. Il recommande tout d’abord d’avoir une prise de conscience collective notamment de la part de la hiérarchie, le top management doit savoir insuffler un esprit inclusif à ses managers et ses équipes. Les auteurs de l’étude préconisent aussi de ne pas trop vouloir en faire en matière de diversité sous peine d’effets contraires, une bonne inclusion concerne tout les employés, même les plus représentés. Enfin, le soutien aux efforts d’inclusion et la mesure des progrès en la matière constituent une étape importante, le tout en prêtant bien attention aux sentiments et besoins particuliers des employés. 

 

Retrouvez l’étude complète du Boston Consulting Group

Voir également sur le site de la Fondation Travailler Autrement : Assises de la Parité 2021 : impulser la parité et Le travail rend-il vraiment heureux ?