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Favoriser le « vieillissement actif au travail et faciliter l’emploi des travailleurs expérimentés »

Sophie Bellon, présidente du conseil d’administration de SODEXO, Jean-Manuel Soussan, directeur des ressources humaines du groupe Bouygues Construction et Olivier Mériaux ancien directeur général adjoint de l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), ont rendu le rapport de la mission que leur avait confié le Premier Ministre, sur l’emploi des seniors, le 14 janvier 2020. 

Le taux d’emploi des seniors restent faible malgré une embellie

Le rapport s’ouvre sur plusieurs constats qui peuvent sembler évidents mais qu’ils convient de réaffirmer. Tout d’abord, le taux d’emploi des seniors a augmenter depuis 20 ans, mais il reste en deçà de la moyenne des pays de l’Union européenne et de l’OCDE pour les 60 ans plus. 

Seules 31 % des personnes de cette tranche d’âge sont en emploi, pour 51,4 % pour les pays de l’OCDE. L’un des taux les plus bas de l’UE et de l’OCDE.

D’ailleurs, les chômeurs âgés ont des difficultés particulières de retour à l’emploi, notamment s’ils sont moins diplômés ou si le secteur est excluant. 

« Cet enjeu requiert une intention et un cadre politiques forts permettant d’aborder de manière globale le sujet du vieillissement, au-delà de la question du travail ou du maintien en emploi des travailleurs expérimentés. Il s’agit surtout et avant tout d’engager l’ensemble de notre société dans un processus de remise en question profonde des pratiques ancrées de longue date et d’adhésion de chacun à de nouvelles représentations enviables pour l’avenir. »

Favoriser le « vieillissement actif au travail et faciliter l’emploi des travailleurs expérimentés »

Ainsi, le groupe d’experts a formulé plusieurs propositions pour favoriser le « vieillissement actif au travail et faciliter l’emploi des travailleurs expérimentés »

Ces propositions s’articulent autour de 5 axes prioritaires.

Le premier axe met d’accent sur les politiques de prévention et de santé au travail, notamment au regard des actifs vieillissants. 

Prévenir les risques d’obsolescence des compétences en seconde partie de carrière et favoriser la transmission des savoirs constitue le second axe des propositions. GPEC, valorisation de l’expérience, formation… Autant d’outils qu’il faut repenser et dont il faut se saisir pour relever le défi du maintien des seniors dans l’emploi. 

Le troisième axe concerne la facilitation et la mobilisation des mobilités et transitions professionnelles favorables au maintien en emploi, qu’il s’agisse de mobilité interne, ou de nouvelles formes d’emploi. 

Le départ progressif ou aménagé est également un axe du rapport. Les auteurs proposent d’élargir et de faciliter l’accès à la retraite progressive dans un cadre simplifié et harmonisé, de rendre le recours au Cumul Emploi-Retraite plus attractif ou encore de favoriser des logiques d’aménagement des fins de carrière

Enfin, les auteurs appellent à une transformation culturelle des organisations pour faire évoluer les représentations. 

> Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement, Une mission pour réfléchir au maintien des seniors dans l’emploi