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Un travail décent, juste et écologiquement durable

Le CERAS organisait du 20 au 22 mai 2019 au siège de l’UNESCO, conjointement avec l’OIT, un colloque international pour réfléchir à la question « Quel travail pour une transition écologique solidaire ? ». La Fondation y a assisté et vous propose une synthèse du propos. 

Le colloque s’est divisé en conférences plénières et ateliers parallèles. Les conférences plénières ont accueilli de grands noms – Vandana Shiva, Gaël Giraud, Pierre-Michel Menger… – et les ateliers de nombreux acteurs académiques et associatifs. Les ateliers avaient, en effet, volonté de mélanger des chercheurs académiques et des représentants de la société civile en charge de présenter des projets ou expérimentations concrètes et déjà en place. 

Globalement, les conférences ont rappelé un panorama pessimiste : la transition écologique ne devrait pas être une discussion mais une urgence. La situation écologique est catastrophique est devrait être au centre des décisions politiques et sociales. De même, la justice sociale est une nécessité, car il ne pourra pas y avoir de transition écologique sans que les besoins de base de l’ensemble de l’humanité soient satisfaits – la définition de l’OIT étant très large en ce qui concerne les dits « besoin de base », puisqu’elle intègre aussi l’accès à l’éducation et à la culture par exemple. Enfin, plusieurs conférences ont expliqué à quel point le système actuel avait dégradé les conditions et la qualité du travail, et par extension la santé des travailleurs. 

Les ateliers, eux, étaient centrés sur la recherche de solutions qu’elles soient pratiques, économiques ou organisationnelles. Certains ateliers portaient davantage sur le travail, et d’autres sur la transition écologique. La plupart présentait des expérimentations réussie ou des situations concrètes, discutées par des approches plus académiques. Source de respiration et d’espoir, ils ont aussi été l’occasion pour les participants d’horizons très divers d’échanger entre eux. 

Le sentiment final que l’on peut retirer de cet évènement est mitigé. Il semble qu’actuellement, des solutions nombreuses soient possibles au niveau local ; mais que la situation soit bloquée au niveau global. C’est donc sur le passage du local au global que se situeront les enjeux de la décennie à venir, sous peine qu’il soit trop tard. 

> Pour en savoir plus, un numéro spécial de la Revue Projet rassemblant des contributions des principaux intervenants du projet va être publié prochainement.

> Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement, L’Institut Diderot propose de « réinventer le travail sans l’emploi »