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L’entreprise demain, un écosystème ?

Viavoice a récemment publié un baromètre d’opinion pour Sycomore intitulé « L’entreprise de demain ». Réalisé auprès de deux échantillons (1013 salariés et 300 dirigeants), le baromètre révèle que les discours clivants du XIXe siècle peuvent être contredits : les attentes et les besoins des salariés et des dirigeants étant le plus souvent convergents.

Poussés par la mondialisation et les mutations technologiques, les salariés comme les dirigeants d’entreprise s’accordent sur 3 grands changements :

  • Une meilleure prise en compte de l’humain,
  • Une plus grande agilité de l’entreprise,
  • Un questionnement sur le rôle des investisseurs.

L’humain comme premier changement

Plébiscitée par les salariés (87 %) et les dirigeants (96 %), l’autonomie est citée comme un des facteurs qui concourrait à une meilleure écoute des salariés mais 62 % des sondés témoignent tout de même avoir besoin d’un encadrement hiérarchique. L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est également largement citée. Interrogés sur leurs sources de motivation, les sondés répondent la bonne ambiance de travail, la bonne écoute et un bon niveau de rémunération.

Une recherche d’agilité

Deuxième enseignement révélé par ce baromètre : l’agilité. Elle est souhaitée par un grand nombre de sondés (87 % des salariés et 97 % des dirigeants). Ainsi, les auteurs du baromètre soulignent le paradoxe entre la recherche d’agilité, d’inspiration libérale, et la meilleure prise en compte de l’humain au sein des organisations. L’idéal poursuivit d’après les salariés est de donner plus de place aux initiatives individuelles et collectives. D’ailleurs, 78 % des dirigeants estiment que l’intrapreneuriat va se développer dans les années à venir.

La recherche de flexibilité, de souplesse aura aussi un impact sur le recrutement : 67 % des salariés pensent que les profils hybrides seront de plus en plus recherchés.

La flexibilité passe également par les espaces de travail mais cette notion divise : 50 % des dirigeants préféreraient que l’entreprise soit totalement dématérialisée.

Un nouveau rôle pour les investisseurs ?

Enfin la troisième révolution citée sera celle qui portera sur le rôle des investisseurs. La majeure partie des sondés lient leurs actions aux démarches de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et imaginent leurs actions futures comme des actions de conseil ou d’accompagnement. Ils pourraient avoir un rôle à jouer dans la définition de la stratégie RSE.

Enfin, les salariés imaginent que les modes de financement vont changer radicalement : 32 % estiment que le financement des entreprises proviendra des fonds d’investissement et 29 % misent sur l’actionnariat salarié.

Pour conclure, les auteurs de l’étude parlent d’une « improbable conciliation » des trois composantes majeurs de l’entreprise. Ces éléments tendent à faire de l’entreprise un écosystème. In fine, salariés et dirigeants aspirent à une entreprise Agile et Utile, Humaine et Responsable.

Pour accéder à l’étude dans son intégralité

Également à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement Innovations managériales, mythes et réalités

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