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COP26 : 3 infos sur les liens entre environnement et entreprise 

Avec plus de 30 000 participants, la COP26 à Glasgow promet d’être riche en annonces, réflexions et engagements. Les liens entre entreprises et écologie sont appelés à y être encore renforcés d’autant plus que le respect de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique sont deux thématiques grandissantes dans nos sociétés et donc chez les consommateurs. Zoom sur les nouveaux liens entre entreprises et environnement. 

Les salariés-citoyens 

Faisant partie des pays qui voient fleurir cette tendance, la France a présenté mardi 2 novembre en présence de Barbara Pompili, Ministre de l’Environnement, à l’occasion de la COP26, des collectifs de salariés engagés pour la lutte en entreprise contre le dérèglement climatique. Présents dans de nombreux grands groupes d’Engie à Orange, ces salariés organisent et mettent en œuvre la baisse de l’empreinte carbone de leur entreprise. 

Les dirigeants peuvent s’inspirer des idées de leurs salariés pour accélérer leur transition écologique autant que ceux-ci ont besoin des directives de leur manager pour travailler. Par ailleurs, Danone a créé en 2018 le programme “une personne, une voix, une action” qui consiste à consulter l’ensemble des salariés du groupe pour recueillir leurs avis, remarques et suggestions concernant les politiques environnementales de l’entreprise. De là découle un certain nombre d’actions notamment liées aux questions environnementales telles que la réduction des emballages. À l’aune de la COP26 à Glasgow, les salariés-citoyens semblent alors matérialiser la volonté des populations de lutter, dans tous les domaines, contre le dérèglement climatique. Une volonté qui se retrouve chez les clients comme chez les salariés.

L’environnement au cœur des préoccupations des salariés 

D’après une étude de l’Institut CSA publiée en juin 2021, près de 80% des salariés opteraient, à offres équivalentes, pour une entreprise engagée pour la transition écologique. Il s’agit même de la préoccupation principale des actifs de moins de 35 ans. Dans le même temps, plus de 2 salariés sur 5 souhaiteraient changer de métier ou se reconvertir sur le long terme afin d’exercer un emploi qui prend davantage en compte l’écologie. Si les entreprises n’arrivent que 3ème dans le classement des acteurs attendus par les salariés pour agir sur l’environnement, après l’Etat et les citoyens, il reste que les salariés semblent vouloir combiner leurs actions éco-responsables en tant que citoyens à une activité professionnelle tout aussi respectueuse de l’environnement. En ce sens, 2 salariés sur 3 aimeraient bénéficier d’une formation au sein de leur entreprise sur les enjeux de la transition écologique. Ces chiffres éloquents amènent à une conclusion claire : l’écologie pour les entreprises n’est plus un pari risqué, c’est un investissement décisif pour attirer talents et clients. Les entreprises ont déjà remarqué ce phénomène ce qui fait qu’un certain chemin a déjà été parcouru depuis le COP21.

COP21 – COP26 : Quelles avancées des entreprises en matière d’écologie ? 

Si beaucoup reste à faire, les entreprises françaises semblent être une très large majorité à vouloir avancer, voire devoir, vers la décarbonation de leurs activités. Pour le marché de l’automobile par exemple, la Commission Européenne impose depuis le 1er janvier 2020 un niveau moyen maximum d’émissions de CO2 de 95 grammes au kilomètre pour les voitures neuves sous peine de très lourde sanction. Elle souhaite ensuite imposer une réduction moyenne des émissions de 55% d’ici 2030 et de 100% d’ici 2035 ce qui reviendrait à ne plus vendre de véhicule à essence à partir de cette date. L’un des secteurs les plus polluants, la sidérurgie, intègre également un processus de décarbonation même si la tâche est plus rude : pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, le think tank Energy Transitions Commission estime que les industriels devront assumer 6 milliards de dollars par an de surcoût. De plus, selon l’Institut de l’Elevage, l’empreinte carbone des exploitations laitières pourrait diminuer de 2 millions de tonnes à l’horizon 2030. Enfin, des discussions ont récemment débuté sur la création d’un chèque-bureau permettant aux salariés d’avoir accès à des tiers-lieux, et ce afin d’éviter les déplacements de longue distance et donc contribuer à la baisse d’émission de CO2. Ainsi, l’ensemble des secteurs semblent se mobiliser, plus ou moins volontairement, pour adopter des modes de production éco-responsable. Le chemin est encore long, mais la COP26 devrait permettre d’accélérer encore les transitions environnementales. 

 

> Retrouvez le Constat de l’évolution des entreprises avant la COP26, l’étude sur le comportement des salariés vis-à-vis de l’écologie en entreprise et les salariés-citoyens

> Pour aller plus loin, la tribune de Dominique Meda montrant que décarboner n’est pas nécessairement perdre des emplois

> Sur notre site : à l’initiative de la Fondation, 33 personnalités s’engagent pour la création du Chèque Bureau