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Absentéisme, présentéisme… quelles tendances en 2019 ?

Les récentes évolutions du Projet de loi de finances de la Sécurité Sociale 2020 renforçant le recours au mi-temps thérapeutique ainsi que les débats actuels sur la réforme des régimes des retraites mènent à s’intéresser de plus près au phénomène de l’absentéisme en entreprise. Que font les entreprises ? Que peuvent-elles faire ? Quid du présentéisme ? Malakoff Médéric Humanis s’est intéressé à ces questions à travers son étude Absentéisme 2019. Eclairages.

Qui s’absente et pourquoi ?

Les arrêts de travail sont plus fréquemment observés chez les salariés aidants, ceux ayant des enfants à charge et ceux ayant droit à un maintien de salaire 51%.

Des profils que nous retrouvons fréquemment dans ces statistiques.

Une donnée fait son apparition dans le baromètre de cette année et pose question : les jeunes s’arrêtent plus souvent sans pour autant faire l’objet d’un manque d’engagement. Une chose est sûre, les jeunes (entre 18 et 34 ans) respectent à la lettre les indications médicales.

En règle générale, la durée des arrêts varie en fonction de leur nature :

  • Maladie ordinaire  et les troubles musculo-squelettiques font souvent l’objet d’arrêts courts et moyens (1 à 10 jours)
  • Les traumatismes et troubles psychiques donnent souvent lieu à des arrêts longs (10 à 30 jours)

Les arrêts de longues durées plus souvent respectés mais appellent à plus d’organisation de la part de l’entreprise notamment au moment du départ du salarié qu’il convient souvent de remplacer comme au moment de son retour qu’il faut anticiper.

Les dirigeants et l’absentéisme

Pour 60% des dirigeants, l’absentéisme est perçu comme un élément important de la vie de l’entreprise. 1/4 d’entre eux ont le sentiment qu’il augmente au sein de leur structure sans pour autant avoir le moyen de le quantifier ou le chiffré.

S’il s’agit d’une préoccupation en augmentation, 1/4 des dirigeants engrangent des actions pour prévenir ou sensibiliser les diverses strates de l’entreprise.

24 % souhaitent être accompagnés dont 64% sur le retour à l’emploi, 63 % sur la détection du risque, 62 % sur la prévention et 61% sur l’aide au retour du salarié.

Et le présentéisme dans tout ça ?

Le présentéisme, c’est-à-dire le renoncement à un arrêt-maladie, a augmenté de 9 points par rapport à l’étude de 2016. 11% des arrêts maladie sont pris mais partiellement et 17% ne sont pas pris du tout. 

C’est un phénomène qui concerne avant tout les managers, les salariés ayant le droit de télétravailler. Si le secteur du commerce est surtout touché, le motif de ces arrêts est surtout la maladie ordinaire.

Ainsi, l’étude Malakoff Médéric Humanis permet de comprendre la raison pour laquelle le salarié fait des arbitrages :

  • il observe à la durée de son arrêt : plus celui-ci est court, plus il va faire l’objet d’un renoncement;
  • Il avoue également « ne pas vouloir se laisser aller » à 39%;
  • enfin, des raisons financières expliquent également le renoncement aux arrêts maladie : les journées non travaillées ne sont pas toujours prises en charge (37%)

Quoi qu’il en soit, la renonciation à l’arrêt de travail mène souvent aux regrets car le salarié met plus de temps à se soigner.

Du côté des solutions pour venir à bout de ce phénomène qui peut devenir couteux pour l’entreprise, certaines préconisent le « télétravail thérapeutique » : les salariés 63% (des cadres et des managers en majorité) approuvent cette solution et 80 % des dirigeants y sont favorables.

> Pour accéder à l’étude « L’absentéisme maladie en entreprise : quelle tendance en 2019 ? » dans son intégralité

> Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement, Baromètre – Vie professionnelle et vie personnelle (OPE)