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Retrouver du sens au travail, une question de bon sens ? 

La question des bullshit jobs fait souvent parler d’elle. L’universitaire David Graeber avait publié en 2013 dans la revue militante « Strike! » l’article « On the phenomenon of bullshit jobs » sur ce phénomène propre au XXIe siècle et à la division excessive des tâches. Une étude récente (avril 2019) menée par Kantar TNS pour Randstad donne une photographie précise sur le sens au travail. 

Bullshit jobs, bore out et compagnie

Il ressort de l’étude Randstad sur le sens au travail que 18 % des Français ont le sentiment d’occuper un emploi inutile. Le constat est fait, depuis plusieurs années, que le nombre de travailleurs employés comme domestiques, ouvriers ou agriculteurs s’est effondré alors qu’à l’inverse, le nombre de professionnels du management, de la vente ou des services a triplé, passant d’un quart à trois-quarts des emplois. De ce constat nait l’idée selon laquelle des actifs, de plus en plus nombreux, ne perçoivent plus le sens ni l’utilité de leur travail. 

Toutefois, et comme pour répondre à ce constat négatif, il se trouve que les Français ont largement tendance à se remettre en question et à rebondir. 

Retrouver du sens, une question de bon sens ? 

Parmi les Français qui expriment une perte de sens dans leur travail, certains évoque la possibilité d’en retrouver via la création de leur propre entreprise (23 % des sondés y pensent). La seconde option est de changer radicalement de métier. C’est l’idée de 20 % des interrogés. 

Parmi les solutions les moins radicales apparaissent les mobilités internes (13 %) ou changer de secteur (12 %). 

Enfin, 1 Français sur 10 estime qu’il faut changer de type d’organisation (entreprise, ONG, secteur public, association…).

Retrouver du sens, oui mais à quel prix ? 

Sur cette question les Français sondés semblent plus partagés. Si beaucoup d’entre eux privilégient la formation professionnelle et la reconversion (48 %), d’autres favorisent la mobilité géographique (41 % d’entre eux). 

Les concessions liées aux avantages du contrat de travail sont proscrites. Ils ne sont ainsi que 28% à être prêts à renoncer à la sécurité de l’emploi et un quart à accepter des conditions de travail moins favorables. Par exemple, les salariés français ne souhaitent pas voir leurs compensations financières ou leur protection sociale amputée. 

 > Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement, Comprendre le phénomène des « bullshit jobs »