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La RSE, force de changement de l’entreprise

Dresser un portrait-robot unique de l’entreprise du futur est difficile, tant les forces de changement sont complexes et nombreuses. Mais pour anticiper ces changements, les UP Conferences invitent à comprendre et analyser les facteurs de transformation des grandes entreprises. Focus sur la 101e Up Conférence qui s’est tenue le 20 avril et s’est intéressée en particulier aux démarches RSE des entreprises.

Nicole Notat, directrice de Vigeo Eiris, a introduit son propos en rappelant que la RSE est aujourd’hui une des préoccupations majeures des entreprises, mais il a fallu plus de quinze ans pour que ces démarches bénéficient d’une véritable visibilité, pour qu’elles deviennent, plus qu’un supplément d’âme, un vrai enjeu financier et juridique. Les entreprises ne peuvent plus ignorer la nature de leurs impacts sur la société et l’environnement, qu’ils soient positifs ou négatifs. Maintenant, il s’agit de savoir comment les entreprises s’orientent vers une croissance durable et comment elles le démontrent.

Cyril Garnier, directeur général de SNCF Développement, ajoute que cette prise de conscience s’est fait à la SNCF à la suite de plusieurs conflits sociaux, qui ont mené à des restructurations. Dès les crises de 2008, il a fallu recréer de l’emploi dans les territoires mais également soutenir l’innovation et c’est pour cela que l’entreprise soutient plusieurs start-up sur le territoire. SNCF Développement a par exemple aidé à créer 300 emplois en trois ans sur la Côte d’opale. C’est cette démarche RSE qui est au cœur de la SNCF Développement.

Pour Fabrice Asvazadourian, directeur d’Accenture Strategy France et Benelux, il y a eu plusieurs phases de développement de la démarche RSE dans les entreprises. La première était une démarche d’obligation et la deuxième, une démarche de sanction en cas de non-respect de ces obligations. Désormais, on entre dans une phase de prise de conscience des bénéfices économiques liés à la RSE. La technologie a permis de réduire ses coûts (traçabilité, recyclage…). C’est également un outil stratégique car elle permet d’attirer et de fidéliser des talents.

Nicole Notat souligne que c’est surtout la valeur immatérielle de la démarche qui rend fiers les collaborateurs des entreprises qui entreprennent une démarche RSE. C’est un réel atout en termes de réputation. Toutefois, elle précise que l’impulsion doit être donnée depuis le plus haut de la pyramide hiérarchique : si le dirigeant de l’entreprise n’est pas convaincu, la démarche ne sera jamais une réussite.

La RSE est un atout du travailler autrement, si elle apparaît comme une volonté affichée de l’entreprise. C’est aussi un enjeu du recrutement car les préoccupations des actifs évoluent ainsi que leur conscience. Si l’entreprise s’empare de ces sujets, alors elle devient facteur de changement de la société.

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