Un salarié français sur deux prêt à partir à l’étranger pour le « bon » travail
Seriez-vous capable de partir à l’étranger pour décrocher le job de vos rêves ? C’est cette question qui a été posée par Randstad Workmonitor à près de 1000 actifs dans 34 pays. Les Français sont pour le moins partagés.
Quitter la France ?
50% des Français seraient capables de quitter leur pays pour un job. Ils sont même 32% à le faire volontiers et 18% à le faire sans hésiter.
Les Français se trouvent pourtant dans la moyenne basse du tableau, ce qui contredit l’idée qui fait de la France le pays du pessimisme. Les Français sont globalement attachés au fait de travailler dans leur pays.
Des Européens frileux
Fait intéressant, à l’exception du Japon, les seuls pays dans lesquels une majorité de salariés (plus de 50 %) ne seraient pas prêts à vivre à l’étranger, même pour le bon emploi, se trouvent tous en Europe. Les pays européens sont surreprésentés parmi les pays exprimant une majorité d’opinions négatives quant au fait d’aller vivre à l’étranger pour y trouver le job parfait.
Ainsi 60% des Néerlandais et 64% des Allemands n’imaginent pas quitter leur pays pour un travail pourtant attractif à l’étranger. Les Luxembourgeois sont les moins enclin à se déplacer : ils sont 69% à ne pas vouloir quitter leur pays.
Ces données démontrent le long chemin qu’il reste à parcourir pour parachever l’unité européenne réelle et notamment le Marché Unique. Ces chiffres corroborent d’ailleurs ceux de la Commission européenne : seulement 3% des salariés européens vivent et travaillent dans un autre État membre que le leur.
La mobilité des travailleurs du Sud
En Europe, les pays du Sud sont enclins au départ pour raison professionnelle. Ils sont 65% en Espagne, 61% en Italie, 57% en Grèce et 54% au Portugal à être favorables à cette idée. Ces résultats font écho aux réalités observées : de nombreux jeunes Européens du Sud et de diplômés ont quitté leur pays entre 2011 et 2013 au plus fort de la crise. Ces pays du Sud de l’Europe ont fait face à un exode et une fuite des cerveaux.
Cette étude révèle que c’est en Inde et au Mexique que les salariés seraient les plus nombreux à sauter le pas et partir pour une meilleure situation professionnelle. Ils sont 85% à pouvoir envisager un départ.