« Travail fragmenté et emploi atomisé », un dossier spécial du Monde Campus
Le Monde Campus sort en avril un numéro « Travail fragmenté et emploi atomisé ». Il s’appuie sur des témoignages de jeunes diplômés et de leurs expériences face à l’épreuve de l’entrée dans la vie active. Le travail plus fragmenté pousse les juniors à être de plus en plus innovants dans leur quête d’emploi.
Pour accéder à l’emploi, les chemins sont multiples et variés aujourd’hui : CDD, contrat de missions, stage, service civique ou encore bénévolat. Les jeunes sont confrontés à une précarisation de l’emploi. Faute de quoi, ils optent pour le travail indépendant, les micro-travail ou la recherche collective d’emploi, aussi appelé le cojobing. Le Monde Campus raconte ces initiatives, témoignages à l’appui.
Diane Braille, diplômée de Science Po, enchaine les CDD depuis son arrivée sur le marché du travail. La raison avancée est son manque d’expérience. Sa situation est loin d’être isolée : en moyenne, un jeune met trois ans pour décrocher un CDI. Face à cela, et pour ne pas rester inactif, les moins de 34 ans se tournent de plus en plus vers l’auto-entreprise ou la multi-activité pour accumuler de l’expérience. Sarah Abdelour, auteure d’une thèse sur les auto-entrepreneurs (L’autoentrepreneur aux marges du salariat: de la genèse aux usages d’un régime dérogatoire de travail indépendant), reconnait que » vu les tensions qui existent sur le marché du travail, l’auto-entreprise devient une option pour s’insérer dans la vie active ». La docteur souligne que souvent « il s’agit d’un choix contraint ».
Les jeunes malades du travail
Les jeunes diplômés n’échappent pas au sentiment de mal-être au travail. La pression entraine des comportement de surinvestissements, qui peuvent conduire à des surmenages ou encore à l’utilisation de psychotropes. A l’inverse, l’ennui au travail, aussi appelé « bore-out », sujet encore tabou touche de plus de plus personnes qui se disent désillusionnées par la réalité du monde du travail. Selon Guillaume Sarlat, auteur du livre En finir avec le libéralisme à la française, ces nouvelles pathologies proviennent « du manque de compréhension des objectifs de l’entreprise par les salariés ».
> A lire : Le dossier Le Monde Campus
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