Réseaux sociaux au travail
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Comment les entreprises utilisent-elles les réseaux sociaux en 2014 ?

Selon une étude du cabinet Proskauer, 90% des entreprises déclarent utiliser les réseaux sociaux dans le cadre de leur activité. Derrière ce chiffre se cache une double réalité : le développement des réseaux sociaux d’entreprise et la communication de l’entreprise sur les réseaux sociaux publics

L’utilisation de plus en plus régulière de ces nouveaux modes de communication n’est pourtant pas récente, en 2013/2014, 47,06% des entreprises interrogées disent utiliser ces réseaux depuis plus de trois ans, un quart depuis 2-3 ans et 79% de ces dernières ont mis en place des politiques spécifiques à leur utilisation.

Le réseau social d’entreprise, facilitateur de communication interne

Les habitudes de travail des employés se trouvent bousculées par le développement des réseaux sociaux d’entreprise. Ces derniers favorisent la communication directe entre les différents utilisateurs et par conséquence entre tous les membres de l’entreprise, sans distinction de localisation, de hiérarchie ou de fonction. Des communautés de travail émergent qui mettent en relation des travailleurs dont les activités n’étaient pas forcément vouées à les faire se rencontrer et favorisent ainsi l’innovation. En France, le réseau social d’Atos réunit ainsi près de 8500 communautés de travail.

Aux Etats-Unis, l’entreprise californienne Facebook, qui a véritablement lancé la révolution des réseaux sociaux, revendique l’utilisation de son propre réseau dans le cadre de son fonctionnement interne. Facebook, qui a depuis 2007 multiplié par trois son nombre de salariés, parvient, grâce à l’utilisation de son propre réseau, à préserver l’esprit entrepreneurial et start-up qui a fait sa marque et qui continue d’attirer un si grand nombre de jeunes diplômés. L’utilisation du réseau FB par Facebook se fait dans trois directions : la proximité créée par le réseau permet de réduire, si ce n’est pas d’annuler, le sentiment d’éloignement et d’isolement du travailleur qui ne se rend parfois au siège qu’une ou deux fois par an. Des groupes ont également été mis en place pour presque tous les départements de l’entreprise afin d’améliorer la qualité et la rapidité des retours. Finalement, le plus important pour Mike Rognlien, chef du « learning et development », est que le réseau permette aux salariés de mieux se connaître, d’être plus que de simples collègues. En effet selon lui, les gens qui se connaissent sont plus enclin à se faire confiance et donc travaillent mieux les uns avec les autres.

Dans un sondage publié aux États Unis en 2013, 77% des travailleurs américains déclarent utiliser les réseaux sociaux pour interagir avec leurs collègues au travail et 61% ajoutent que cela a pour résultat une amélioration de leurs relations, même dans les entreprises qui bannissent officiellement l’utilisation des réseaux publics sociaux. En effet, elles sont encore un tiers à interdire l’accès à ces réseaux à leurs employés.

facebook pour communiquer avec ses collègues de travail

Réseaux sociaux et visibilité de l’entreprise, le paradoxe de l’information

Utiliser les réseaux pour accroître la visibilité de son entreprise est devenu une nécessité, mais pas à n’importe quel prix, ni n’importe comment. Le risque le plus important selon les entreprises interrogées par Proskauer, sont la divulgation d’informations confidentielles et une mauvaise image de l’entreprise potentiellement véhiculée par ses salariés.

Un écart se creuse donc entre les attentes des entreprises qui développent leur présence et leur visibilité sur les réseaux tels que Twitter, LinkedIn ou Facebook, qui engagent community managers mais confondent souvent digital natives et experts de la communication digitale et le manque de formation à la présence sociale prodigué aux collaborateurs. Aujourd’hui encore seules 37,5% des entreprises proposent à leurs employés des formations à l’usage des médias sociaux.

Plus de place au doute, l’utilisation des réseaux sociaux dans le cadre de l’entreprise s’est développée en bottom-up, il faut maintenant qu’elle s’institutionnalise. Il s’agit aujourd’hui pour les entreprises de prendre toutes les mesures pour sécuriser et  tirer le meilleur profit de ces nouveaux outils.