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Les nouvelles formes d’emploi au service du secteur de la communication

Si le travail indépendant et les nouvelles formes d’emploi attirent de plus en plus de professionnels de la communication, elles offrent également souplesse, agilité et expertises ponctuelles pour les agences comme pour les annonceurs. Quels sont les différents modes d’organisation d’emploi ? Quels sont les avantages à faire appel aux nouvelles formes d’emploi ? Comment peuvent-elles être source de performance et de business ? Quelles collaborations pouvons-nous imaginer pour être plus efficaces demain et répondre au mieux aux clients ? La communauté des free-lances de Com-ent, a accueilli Laurent Grandguillaume, vice-président de la Fondation Travailler autrement pour un live dédié aux nouvelles formes d’emploi et le secteur de la communication. Retour sur ce webinar.

Sandrine Lorge, VP du réseau des Free-lances de Com-ent appelle tout d’abord à trouver de nouvelle façon de collaborer. Les free-lances quel que soit leur statut (microentreprises, portage salarial, eurl…) ont un vrai rôle à jouer. Ils représentent la possibilité d’effectuer un pas de côté qui devient obligatoire pour l’avenir du métier de communicant. Au regard des dernières semaines liées à la crise sanitaire, les acteurs de la communication devront sortir du cadre, innover et trouver des organisations moins rigides.

Pour introduire son propos, Laurent Grandguillaume appelle à se projeter dans un futur proche. La crise que nous connaissons aura permis de nous rendre compte que la rigidité des process, le défaut d’anticipation, le manque de vision et de sens ont mené beaucoup d’entreprises à se réorganiser et à s’adapter dans un temps extrêmement contraint.

Un contexte de transformation dont le secteur de la communication doit être l’un des leaders

Un contexte de transformation globale permet de comprendre le développement des nouvelles formes d’emploi : révolution technologique, mutations du contenu du travail, les nouvelles modalités d’emploi, les nouvelles aspirations des actifs à la liberté et à l’autonomie…

Il définit les nouvelles formes d’emploi comme suit : « Les nouvelles formes d’emploi recouvrent aujourd’hui l’ensemble des modalités d’emploi autres que les CDI et qui dérogent à la traditionnelle relation salarié employeur qu’elles soient un statut juridique ou une organisation du travail. »

Pour ce qui est du secteur de la communication, ce dernier n’est pas exempt de transformation :

  • multi-échelles : la communication corporate s’adresse du local à l’international, interne, externe…
  • multi-canal : site internet, blog, réseaux sociaux, emails, marketing direct, événementiels…
  • multicible : client, investisseurs, partie prenantes, institutions…
  • multiplicité de formes au service du message : visuels, auditive, print, digitale
  • multiplication des acteurs de la communication : institutions, ONG, acteurs privés, acteurs publics…

Dans les faits, cela se traduit par l’amplification de la communication digitale, le métissage du marketing et de la communication, des clients finaux de plus en plus exigeants sur les contenus du message et les valeurs de l’entreprise…

Au regard de ces mutations, comment les nouvelles formes d’emploi peuvent-elles être source de performance et de business ?

Le secteur de la Communication est précurseur en ce qu’il compte déjà bon nombre de free-lance et de statuts indépendants dans ses rangs : 23% en 2019 ! Un score plus élevé que celui de la moyenne européenne (15 %).

Les nouvelles formes d’emploi sont donc un enjeu prioritaire. Sauf que dans les faits, il n’est pas rare de constater que le recours à ces formes d’emploi advient le plus souvent dans les « moments de charrette » ou comme un moyen d’adapter sa masse salariale aux fluctuations économiques, conjoncturelles, financières… Travailler avec plusieurs types de profils ne doit pas être une variable d’ajustement du travail. C’est avant tout une meilleure proposition de valeur pour les clients.

Or, l’improvisation n’est jamais rassurante pour le client. Anticiper, identifier et apprendre à collaborer avec des indépendants (certains parfois très spécialisés sur des compétences en tension et donc très prisés !) est nécessaire. Des UX designers, aux graphistes, en passant par les rédacteurs et par les communities managers, il est essentiel pour l’entreprise comme pour les agences de se constituer une communauté solide, fidèle et pérenne.

Parallèlement, il faudra que l’indépendant mise sur la formation continue (hard skills) et capitalise sur ses softs skills (capacité à travailler avec des organisations constituées, à renforcer son réseau…). Il s’agit de rester compétitifs et visibles.

« Le monde de demain appelle à plus d’agilité, de rapidité, et de métissage des profils au service de la performance et du business » Laurent Grandguillaume, VP de la Fondation Travailler Autrement

Post crise, les entreprises qui auront su s’entourer, bâtir et manager une communauté d’indépendants aux compétences multiples sauront répondre aux besoins de leurs clients finaux.  De leur côté, les indépendants qui auront su se former, diversifier leurs compétences et nourrir leur réseau seront les plus compétitifs.

Il faudra les attirer par un management et une gestion efficace, et les fidéliser par des collaborations récurrentes, innovantes réussies. Les atouts seront entre les mains de ceux qui savent faire collaborer efficacement les indépendants, les agences et les directions communications des entreprises. L’équation qu’il faut retenir est : « compétence + mode projet = proposition de valeur pour les clients finaux »

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