Actualité
Infos

Le Covid 19 bouleverse et modifiera le rapport des Français au travail

Face à la crise sanitaire, de nombreuses activités ont dû être suspendues, des actifs ont été mis en chômage partiel, les bureaux ont été (lorsque cela était possible) désertés et 8 millions de personnes ont adopté le télétravail.  La France est au ralenti, c’est un fait.Toutefois, le sondage Odoxa pour Adviso Partners, Challenges, France Bleu et France Info nous enseigne que le Covid-19 bouleverse et modifiera le rapport des Français au travail.

L’un des enseignements les plus marquants de ce sondage est qu’il y a autant d’actifs qui se rendent sur leur lieu de travail que d’actifs qui ont adopté le travail à domicile.

Les autres, c’est-à-dire près des trois – quarts des actifs, ont vu leur organisation professionnelle totalement chamboulée voire arrêtée depuis le début du confinement. Près d’un actif sur deux (45 %) a purement et simplement arrêté de travailler depuis le début du confinement : certains sont au chômage « partiel » à 100 % du temps, soit parce qu’ils sont en congé maladie.

Télétravail : Des disparités géographiques, statutaires et sectorielles

Le télétravail était nettement moins développé avant le début de la crise mais il ne s’est pas généralisé partout en France à la même vitesse. Les moyennes relevées dans cette étude masquent en réalité d’immenses disparités au niveau régional comme au niveau des secteurs d’activité concernés. 41 % des actifs télétravaillent en Ile-de-France contre seulement 11 % en Normandie.
Par ailleurs, les cadres sont plus facilement installés en télétravail que les employés. Nous remarquons également que le nombre de télétravailleurs en grande entreprise (38 %) est deux fois supérieur à celui en entreprise de moins de 10 salariés (17%).
Enfin, certains secteurs n’ont évidemment pas la possibilité d’effectuer leur métier en télétravail (agriculture ou transports, respectivement à 54 % et 39 % en présentiel par exemple)

Des craintes sanitaires et sociales liées au travail

Près des trois-quarts (71 %) des actifs qui doivent continuer de se rendre sur leur lieu de travail disent avoir peur d’attraper le Coronavirus lorsqu’ils vont travailler. Ceci impacte très fortement l’image qu’ils ont de leur employeur. Ces actifs sont le plus souvent au contact du virus et disent partir au travail avec « la boule au ventre », selon le sondage.

Parallèlement, 1 actif sur 4 craint de perdre son emploi à cause du virus.

L’angoisse concerne :
  • 43 % des travailleurs indépendants
  • 42 % des salariés actuellement mis au chômage partiel par leur entreprise.
  • 38 % des actifs aux revenus les plus modestes
  • 39 % des salariés de TPE.

Enfin, le sondage indique que « Régionalement, l’inégalité sur ce point prévaut encore : la carte de France de l’angoisse de perdre son job suit celle de la France périurbaine se sentant exclue de la mondialisation et… reproduit le calque inverse de la pratique du télétravail. »

Plusieurs choses sont sûres. Cette crise aura un impact sur l’image de l’entreprise (sa capacité à protéger les emplois et à bien se comporter avec salariés) mais elle permettra aussi aux salariés de prendre du recul sur leur vie, leur emploi et leurs priorités professionnelles (de l’équilibre entre la sphère privées et la sphère professionnelle à l’intérêt de leur travail…).

> Egalement à lire sur le site de la Fondation Travailler autrement, Télétravailler, c’est la santé !

> Pour retrouver ce sondage dans son intégralité